La migraine est une maladie neurologique chronique. Elle se caractérise par une douleur modérée à forte sur une moitié du crâne mais elle peut être bilatérale (30% des cas). Elle est accompagnée de nausées et/ou vomissements, d’une intolérance à la lumière et /ou au bruit, d’une grande fatigue et perte d’énergie. Une crise dure entre 4 et 72h et se répète de quelques crises par an à plusieurs par mois. Cette maladie est particulièrement invalidante car elle empêche toute activité intellectuelle, sociale et même physique. En effet, chaque mouvement, en particulier de la tête aggrave et amplifie la douleur. La fatigue ressentie ralentit et rend difficile toutes les activités, quelles qu’elles soient. La personne ne peut plus lire, ni regarder un écran. Tout échange demande un effort. La lumière et le bruit sont vécus comme une agression. L’omniprésence de cette douleur rend l’endormissement difficile et le sommeil agité.
Quels sont les symptomes ?
Certaines migraines, dites avec aura, sont précédées ou accompagnées d’autres troubles :
Visuels : points et tâches brillantes (scotome),
Auditifs : bourdonnements,
Moteurs : fourmillements, engourdissements,
Langagiers : difficultés à s’exprimer.
Quels sont les facteurs déclenchants ?
Une crise peut être déclenchée par un ou plusieurs facteurs concomitants et varier d’une fois sur l’autre. Ces perturbations peuvent être d’ordre :
Psychologique : stress, émotions négatives
Hormonal : syndrome prémenstruel
Physique : excès d’efforts physiques, manque de sommeil
Intellectuel : surmenage
Environnemental : vent, variation de température extérieure, odeur ou lumière forte, cinéma
Il semble qu’une prédisposition génétique rendent les personnes migraineuses plus sensibles et vulnérables aux facteurs déclenchants. En effet, ces personnes ont une excitabilité cérébrale différente des autres. Le seuil de déclenchement de la crise est donc fortement abaissé chez elles et dépend de l’état émotionnel et hormonal de la personne.
Quelles sont les mécanismes de la douleur ?
Les dernières études montrent qu’il existe une activation anormale des neurones dans le tronc cérébral et l’hypothalamus, générateur d’un message douloureux. Cette perturbation entraîne une dilatation et une inflammation des vaisseaux de la dure-mère et de la pie-mère, constitutifs des méninges, situées à la surface du cerveau et une dépolarisation des neurones. Par conséquent, l’activité neuronale et le débit sanguin diminuent d’où les troubles visuels, auditifs, moteurs et langagiers constatés dans les migraines avec aura.
Quelles sont les causes de ces mécanismes ?
Tous les traitements médicamenteux, que ce soit les traitements anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou les triptans, interviennent sur les mécanismes décrits précédemment. Ces médicaments, très utiles et indispensables en cas de crise, traitent les symptômes mais pas la cause. Pour pouvoir traiter de façon durable cette maladie, il est indispensable de s’intéresser aux causes de ces mécanismes. Qu’est-ce qui déclenche cette activation anormale du système trigéminovasculaire ? Plusieurs médecins se sont penchés sur la question et, souvent par l’observation clinique, ont mis en évidence un certain nombre d’anomalies. Ainsi, à partir de ces observations et de ces constats, ils ont pu mettre en place des traitements adaptés et durables dans le temps.
Carence en magnésium
Le Dr Jean Thomas a constaté que certains migraineux connaissaient une nette amélioration en buvant de l’eau Hépar, riche en magnésium. Il semble qu’une supplémentation en magnésium à raison de 600mg/jour est des effets bénéfiques.
Anomalies occlusales, visuelles ou podologiques
Une observation clinique poussée de ce même docteur, Jean Thomas, l’a amené à détecter que des problèmes occlusales, podologiques ou visuelles pouvaient être responsables des crises de migraines.
Hypoventilation
Le Dr Jean-Pierre Chaudot a constaté que les facteurs déclenchants pouvaient varier et être nombreux pour un même patient mais aussi d’un patient à l’autre. Il a alors émis l’hypothèse que, à partir d’une simple céphalée non migraineuse mais douloureuse, le premier élément déclencheur commun à tous les migraineux était une appréhension d’avoir la migraine, parfois inconsciente. Au cours de cette attente anxieuse, la personne retient son souffle et se met en hypoventilation. Ne respirant pas assez, le taux de CO2 augmente entraînant une acidification du sang. Pour compenser, l’hypothalamus va alors faire augmenter la quantité de bicarbonate. Ce gaz carbonique passe ensuite dans le liquide céphalo-rachidien et entraîne une augmentation du débit sanguin cérébral et donc une vasodilatation. Il propose donc, dès les premiers signes de pratiquer l’hyperventilation. Cette technique, appliquée avec rigueur et patience au tout début de la crise, peut parfois la calmer et l’éviter. L’auteur prévient que plus la crise est avancée, plus il sera difficile de la faire passer ainsi.
Régime alimentaire inadapté
Pour le Dr Josh Turknett, Un régime alimentaire sans glucide et surtout sans gluten, permet de réduire les crises et leur intensité, voire dans certains cas, de les faire disparaître.
En quoi la kinésiologie peut-elle aider un migraineux ?
Quels que soient les facteurs déclenchants et les causes évoquées précédemment, il s’agit toujours d’un stress : - stress métabolique pour la carence en calcium ou l’hypoventilation, - stress posturale pour les anomalies occlusales, podologiques ou visuelles, - stress alimentaire pour les abus et les intolérances, - stress endocrinien pour le syndrome prémenstruel, - stress psychologique pour le surmenage, l’appréhension d’avoir la migraine et les émotions négatives déclenchantes. La kinésiologie a des atouts importants dans cette pathologie. Elle ne remet pas en question les solutions proposées par les médecins mais, au contraire, va s'appuyer sur toutes ces découvertes pour apporter des corrections énergétiques puissantes.
Elle améliore la posture.
Elle appréhende la douleur au niveau physique, énergétique, psychologique et émotionnel, et apporte ainsi un soulagement durable.
Elle aide, et c’est sa fonction première, à gérer le stress psychologique. Elle limite ainsi les facteurs à risques.
Elle travaille aussi sur tous les stress, qu'ils soient alimentaires, posturaux ou métaboliques.